Sur deux contre-performances de rang à domicile, les Lyonnais entament une série de quatre rencontres à l'extérieur par un déplacement au Stadium. A quatre jours du Derby rhodanien, les Gones ont la pression. (CP : © Stéphane Guiochon / Le Progrès)
La dynamique
Dernière répétition avant le Derby
Ils se seraient volontiers passés de cette dix-septième journée de championnat en semaine, au Stadium, à quatre jours d'un déplacement sur la pelouse de l'ennemi juré. Après s'être fait éliminer au Parc OL en quart de finale de la Coupe de la Ligue par Strasbourg, puis laisser filer deux points, toujours à domicile, face à Reims (1-1), les Gones n'ont plus le choix.
Pour sauver leur début d'année poussif, Memphis et les siens ont l'obligation de retrouver le chemin du succès. Si, comptablement, le bilan n'a rien d'inquiétant, tout autre résultat qu'une victoire demain laisserait le champ libre à Lille et l'ASSE dans la lutte pour les places en Ligue des Champions.
La stat'
En voyage, un OL spectaculaire mais pas exemplaire
Avec déjà douze points de perdus devant leurs supporters, les hommes de Bruno Genesio s'appuient heureusement sur de belles performances loin de leur base pour s'assurer un bilan correct. Notons trois succès, et trois nuls (à Lille et Montpellier notamment), permis par une attaque redoutable. Sans doute opposés à des formations se livrant davantage, les Gones sont plus efficaces offensivement en déplacement(s) (1,75 but/match à l'extérieur contre 1,55 à domicile).
Les matchs de l'OL sont souvent l'occasion d'assister à de fameux scenarii. Formation tirant le plus au but de l'élite (16,8 tirs/match), elle a trouvé le chemin des filets lors de neuf de ses dix dernières rencontres de championnat. Parmi les vingt-deux réalisations inscrites, onze l'ont été au cours de la dernière demi-heure.
Si l'Olympique Lyonnais propose une véritable force offensive, son secteur défensif n'est lui pas exempt de tout reproche. Sa moyenne de buts concédés à l'extérieur a explosé cette saison (1,35/match en 17/18, 1,75 cette saison). Rafael et ses partenaires subissent en moyenne 13,4 tirs/match, la dix-septième statistique de l'élite. Enfin, jamais les Lyonnais ne sont parvenus à accrocher un 0-0. Autrement dit, si l'OL ne parvient pas à trouver le chemin des filets, il s'incline systématiquement (Reims 1-0, Nice 0-1, PSG 5-0, Rennes 0-2).
Le groupe
Marçal suspendu, changement d'organisation possible
Habitué à aligner une défense à trois éléments centraux, Bruno Genesio devra demain se passer d'un de ses titulaires réguliers. Suspendu, le Brésilien Marçal ne fera pas le déplacement du côté de la Ville rose, au même titre que Rafael, blessé.
Sorti à la pause du dernier TFC/Reims, le capitaine lyonnais Nabil Fekir fait quant à lui bel et bien parti du groupe lyonnais retenu par le coach des Gones, tout comme que ses partenaires du milieu Aouar, Ndombele et Diop.
Le groupe retenu : Gorgelin, Lopes - Tete, Dubois, Deneyer, Marcelo, Mendy, Morel, Solet - Aouar, Ndombele, Diop, Tousart - Dembele, Traoré, Terrier, Fekir, Cornet, Memphis.
Les mots du coach adverse
"Aller à l'extérieur ? Un bon signe"
« Le gros enjeu de ce match est de recoller à la 2ème place. C’est important car Lille n’est plus là par hasard. Il faut être dans les temps et rester très proche d’eux car c’est une équipe en confiance et qui sera là jusqu’à la fin de la saison... Un changement de système en l'absence de Marçal ? C'est une éventualité. Les équipes nous observent et connaissent notre défense à 3. Je le vois plutôt comme un bon signe d’aller à l’extérieur. Les équipes viennent très regroupées au Parc OL. Elles sont davantage obligées de sortir à domicile »."
Le dernier match
Toulouse 1-2 Lyon, le samedi 20 décembre 2017 (J19)
A l'époque, le VAR n'aidait pas encore les arbitres de Ligue 1, au plus grand bonheur de l'OL. Pourtant malmenés, les visiteurs ouvraient la marque sur une parodie d'arbitrage, qui profitait à Nabil Fekir. L'issue de la rencontre, malgré les énormes efforts violets, allait en faveur des Gones, avec un but du break signé Rafael. La réduction du score de Max-Alain Gradel ne suffisait malheureusement pas.
La composition toulousaine : Lafont - Amian (puis Sanogo), Diop (c), Jullien, Sylla - Somalia (puis Jean), Yago, Imbula, Blin (puis Sangaré), Gradel, Delort (ent : Pascal Dupraz)